Alors que Stan Lee se remet à peine de sa récente opération visant à lui implanter un pacemaker, le parrain du comics, ou du moins son nom, revient à nouveau dans l'actualité, mais pour un sujet tout autre. Il s'agit en effet de son ancienne société, Stan Lee Entertainment, Inc., depuis longtemps placée en faillite, qui a décidé de s'attaquer au géant du grand écran qu'est Disney, réclamant au groupe pas moins de 5,5 milliards de dollars ainsi que le plein contrôle des films (et leurs suites passées ou à venir) Avengers, Iron Man, Spiderman et X-Men.
En cause, un contrat de cession de droits effectué en Octobre 1998, où Stan Lee cédait à l'entreprise le droits afférants à l'ensemble des personnages qu'il avait créé ou créerait dans le futur. Un contrat qui intervient un mois avant celui liant Stan Lee à Marvel, le rendant donc nul et non-avenu, ses créations ne lui appartenant alors déjà plus. Or, les droits de Disney sont ceux que Marvel leur a eux-même cédés. Pour enfoncer le clou, Stan Lee aurait de plus apposé un amendement au précédent contrat le liant à Stan Lee Entertainment Inc., qui aurait été déposé à sa signature, en Octobre 1999, devant l'United States Securities and Exchange Commission. Un doublé gagnant pour la SLEI si elle peut les produire.
En 2001, l'explosion de la bulle-internet provoque la mise en faillite de la SLEI, la rendant incapable de défendre alors ses intérêts, mais depuis 2002, l'entreprise aurait déposé dans divers état plusieurs avis de litiges, qui auraient depuis suivi leur bonhomme de chemin pour aboutir à cette plainte en bonne et due forme. Si ses allégations sont vraies, nul doute que Stan Lee et Disney vont devoir mettre la main à la poche pour régler ce démêlé judiciaire à l'amiable. Bien que Disney ait alors l'avantage évident la bonne foi.
Le plus étrange dans cette affaire, c'est que bien que Stan Lee n'ait absolument plus rien à voir avec Stan Lee Entertainment, Inc., eux-même continuent à utiliser son nom, alimentant la confusion sur qui poursuit qui. Face au succès financier faramineux que représentent les films (Avengers vient de passer les 1,5 milliards de dollars de recettes), la SLEI profite-t-elle d'un bel effet d'opportunisme pour espérer grappiller quelques miettes, ou dispose-t-elle réellement d'une base solide pour ébranler l'empire Disney ?
Pour vous faire une idée plus précise de la teneur de la plainte et des évènements qui y ont conduit, une copie du procès-verbal est disponible dans son intégralité sur Deadline.
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